Le Karaté : un art martial, une passion

Le Karaté a occupé une très grande partie de ma vie. Dès les premières heures, j'ai eu un véritable coup de foudre pour cet art. Plus qu'un sport, qu'un art martial, le karaté est entré dans ma vie telle une réelle passion  Vous souhaitez en découvrir un peu plus sur ce qu'il est ? Vous êtes curieux et aimeriez vous aussi faire plus ample connaissance avec cet art ? Suivez-moi, je vous raconte ma belle histoire et vous livre les plus essentielles informations :*

Le Karaté à travers sa jolie histoire

Le Karaté est un très grand art martial japonais. Son étymologie est composée de deux termes : « kara » qui souligne l'harmonie entre le vide et la vacuité, puis « te » qui lui vient souligner la main et plus précisément, la technique réalisée par les mains de l'Homme. Le Karaté a ouvert pour la première fois ses petits yeux sur l'île d'Okinawa, située sur l'archipel des îles Ryu-Kyu au sud du Japon et à l'est de la Chine. Cette merveilleuse île fut le point de rencontre des cultures japonaise et chinoise. À l'origine, existèrent de nombreux échanges avec la Chine, et plus particulièrement, les arts martiaux chinois dont s'est peu à peu inspirée l'île d'Okinawa. Durant la domination chinoise qui durera plusieurs siècles sur l'île, l'emploi d'armes fut prohibé à plusieurs reprises. C'est alors que les habitants se virent obligés de s'y adapter et penser à de nouvelles méthodes de combat efficaces en se basant uniquement sur l'utilisation de leur corps et d'instruments inoffensifs. Ce qui explique la raison pour laquelle, encore aujourd'hui, les applications de certaines prises et certains mouvements de katas soient difficiles à interpréter et comprendre car ces prises servaient, à l'époque, à lutter au moyen d'armes telles que les sabres. Pour autant, il est toujours extrêmement intéressant de conserver ces valeurs et de connaître leur origine. Ce qui souligne un véritable plaisir lorsque vous vous laissez emporter par cet art.

L'oeuvre reconnaissante des pères fondateurs du Karaté

Le Karaté est né grâce à de nombreux maîtres et disciples. Au début du XIXème siècle, celui-ci se divise en trois grands styles, parmi lesquels on compte :

Le « Tomari-te » : il se traduit littéralement par l'expression « main de Tomari » (ce que nous avons vu ensemble un peu plus haut dans cet article : « te » signifie main). Il est l'un des trois styles de Karaté à naître sur l'île d'Okinawa, dans le village de Tomari. Il est, lui aussi, le fruit d'une incorporation de techniques de combat chinoises au cœur des techniques locales.

Le « Shuri-te » : il se traduit littéralement par l'expression « main de Shuri » (vous vous en doutiez n'est-ce pas ? :)). Il est le fruit d'une harmonie créée par l'incorporation de techniques de combat chinoises (telles que le « shaolin kempo » : une technique  créée par Fred VILLARI, très complète puisque composée de mouvements de mains et de bras, de coups de pied, de chuttes et de luttes) au sein des techniques locales. Il était le plus souvent pratiqué par la noblesse royale, au coeur de la ville de Shuri (située sur l'archipel d'Okinawa).

Le « Naha-te » : il se traduit littéralement par l'expression « main de Naha ». Souvent associé à l'appellation plus commune « Shorei » (opposée à l'expression « Shorin » qui recouvre plutôt les deux styles précédemment évoqués : le tomari-te et le shuri-te). Il est né du « Te » et de styles de boxe chinoise dont le plus significatif est celui dit de la « Grue Blanche ». Il a donné naissance à de nombreux katas (enchaînements de mouvement). Le naha-te est surtout adapté au combat de faible distance. De fait, il se caractérise plutôt par de hautes positions, de courts déplacements, des mouvements à mains ouvertes, circulaires et des mouvements de force. L'importance est aussi donnée à la respiration ventrale qui aura un rôle essentiel dans certains kata effectués très lentement (ceux que l'on appelle : les « katas respiratoires »), comme « Sanchin ».

C'est grâce au maître Asato ITOSU qu'une étape très importante, dans l'histoire et pour le développement de ce bel art, naquit au XXème siècle. En effet, ce maître fit du Karaté un complément à l'éducation physique dans les Ecoles de l'île. Une seconde grande étape vit le jour : celle de son importation au Japon, depuis son île de prédilection (Okinawa). C'est en 1922 que Gichin FUNAKOSHI présenta pour la première fois cet art aux japonais. Quelques temps plus tard, il eut l'opportunité, grâce à l'invitation du grand fondateur du judo nommé Jigoro KANO, de présenter son art au Kodokan, un dojo fondé en 1882 par Maître KANO, signifiant « Ecole pour étude de la vie ». Maître FUNAKOSHI prit la décision de rester dans cette ville et d'y fonder, en 1938, son propre dojo. Un dojo auquel il donnera le doux nom de « Shotokan ». Son enseignement y était très fortement inspiré de celui qui était dispensé sur l'île d'Okinawa. Si le Shotokan, tel qu'il est enseigné aujourd'hui, présente de si grandes transformations, c'est en réalité grâce à son fils Yoshitaka FUNAKOSHI qui est venu donner au Karaté une saveur un peu plus japonaise en y intégrant des exercices de combat.

Le Karaté, de nos jours : de magnifiques valeurs conservées, une tradition respectée, une évolution constructive

Le Karaté est devenu l'art martial qui aspire peut être à être le plus connu mondialement. Contrairement à quelques uns de ses confrères, cet art n'est pas le fruit d'un seul homme mais l'oeuvre de plusieurs générations de maîtres et disciples, à travers de grandes Ecoles, et grâce à l'originalité et la diversité des styles enseignés. Il est un art magnifique qui repose sur la spiritualité, le respect de l'autre et de soi-même, et l'utilisation de chaque possibilité offerte par notre corps en matière d'autodéfense. De nos jours, les styles de karaté se comptent par millier. Cependant, seule une petite soixantaine reste connue, enseignée et véritablement pratiquée. Parmi ces-derniers, demeure le Shotokan. C'est le karaté dans lequel j'ai été bercée dès mon plus jeune âge (6 ans et demi, très exactement). C'est du haut de mes sept petites années à peine commencées que je fus plongée dans l'univers des arts martiaux en goûtant pour la première fois à celui que l'on nomme « Karaté » avec lequel je vous conterai ma jolie histoire d'amour ... 

Mon histoire d'amour avec mon Jules sportif : le Karaté « Shotokan »

Tout commença le samedi 2 septembre 2000, aux alentours de dix heures. Tranquillement à la maison, mes parents me demandèrent de me préparer. Nous allions bientôt partir en direction de mon tout premier club de karaté, pour ma toute première séance, mon premier essai. J'enfilai alors rapidement ma tenue (dans le monde des arts martiaux, celle-ci est appelée « Kimono »). Entièrement blanche, elle est composée d'un large pantalon épais serré à la taille, d'une veste fendue (à la forme d'un véritable kimono) épais, le tout entouré d'une ceinture que l'on nouera au moyen d'une nœud, chaque extrémité  tombante de la ceinture devant être de pareille longueur. La ceinture peut être : blanche, jaune, orange, verte, bleue, marron ou noire. Certains clubs pratiqueront les ceintures intermédiaires : blanche, blanche-jaune, jaune, jaune-orange, orange, orange-verte, verte, verte-bleue, bleue, bleue-marron, marron, marron-noire, noire (ce qui fut mon cas).

Ma tenue désormais enfilée, j'étais fin prête pour partir à la conquête des arts martiaux ! Je me voyais déjà telle une mini karatéka affrontant de grandes armées *rires*. Mon tout premier club se situait à Gouvieux (une ville située dans l'Oise, au sein de la Picardie). Je me souviens encore que mon professeur s'appelait Christian. Il était adorable ! Dès les premières minutes et heures, j'ai tout de suite accroché. Je savais - déjà à 6 ans et demi - que ce sport était fait pour moi ou plutôt, à l'inverse, que j'étais faite pour ce sport. Cet art, que dis-je ! :) Je m'y sentais tellement bien. C'était comme mon deuxième cocon, ma deuxième maison. J'aimais y passer du temps. J'attendais avec impatience chaque prochain cours. Et s'en est suivie une implication poussée : de par ma très grande motivation et par cette passion qui naissait en moi, je m'appliquais à chaque détail appris. Ce qui m'a permis de très vite évoluer et de grandir parmi les meilleurs. J'ai pratiqué le style Wado Ryu pendant deux ans (au sein du club dans lequel j'ai commencé le karaté) puis, déménageant deux années plus tard et ne retrouvant pas un club enseignant ce style de karaté, j'ai alors continué à évoluer dans le Shotokan. Et depuis lors, j'ai effectué toute mon aventure au coeur de ce-dernier. Cela fait quatre ans que j'ai, à contre coeur, du arrêter. Mais la rentrée prochaine signera mon retour dans la pratique de ma plus belle passion sportive avec comme objectif le passage de la ceinture noire - je suis ceinture marron - et peut être me préparer pour des championnats à long terme. Je pensais aussi devenir professeure pour enseigner ma passion aux petitous qui commenceront, plus jeunes ou au même âge que lorsque j'avais moi même rejoint cette belle aventure, à apprendre le karaté. Encore très amoureuse après neuf ans de pratique, je suis donc très loin d'avoir fini ma route avec cet admirable et majestueux art martial auprès duquel je compte encore passer de nombreuses années.

C'est un art que je vous conseille tellement :) Car au-delà des efforts physiques importants (je vous assure une chose : c'est que le karaté vous forge un corps de déesse *.*) qui lient le côté renforcement musculaire au cardio, c'est une discipline très enrichissante qui travaillera votre psychologie, votre spiritualité et qui vous apprendra de très belles valeurs telles que le respect des autres et de soi-même, la confiance en soi, l'acceptation de soi, le bien-être de son corps, le partage avec les autres, la communication, la gestion de votre stress et beaucoup d'autres. Le karaté est, selon moi, l'activité sportive la plus complète tant physique que mentale. Le karaté, c'est tout simplement un art, une passion, ma passion.

J'espère que cet article vous a plu et permis de découvrir cet art martial :) Plein de bisous !

Belle journée :*